Affaire Cahuzac : François Hollande répond avec trois réformes
Jérôme Cahuzac 'a trompé les plus hautes autorités du pays : le chef de l'Etat, le gouvernement, le Parlement et travers lui tous les Français', a déclaré le président de la République, François Hollande, dans une allocution télévisée diffusée après le conseil des ministres, mercredi 3 avril.
'C'est une faute impardonnable, un outrage fait la République d'autant que les faits reprochés sont eux-mêmes intolérables', a poursuivi le chef de l'Etat qui a assuré que 'toute la lumière sera faite et [que] la justice poursuivra son travail jusqu'au bout et en toute indépendance'.
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CLIMAT TRÈS PESANT
Sur un ton solennel, M. Hollande a assuré que l'ancien ministre du budget, mis en examen pour 'blanchiment de fraude fiscale', 'n'a bénéficié d'aucune protection autre que celle de la présomption d'innocence'. 'C'est un choc, c'est un grave manquement la morale républicaine', a-t-il encore dit avant d'annoncer une série de trois mesures.
Une réforme sur l'indépendance de la justice devra ainsi être votée 'dès cet été'. Un autre projet de loi concernant les conflits d'intérêts et visant la 'publication et le contrôle de tous les patrimoines' des ministres et des parlementaires devra également être déposé 'dans les prochaines semaines'. Enfin, le chef de l'Etat a annoncé que 'les élus condamnés pénalement pour fraude ou corruption seront interdits de tout mandat public', l'issue d'un conseil des ministres exceptionnellement avancé 9 h 30 et qui s'est déroulé dans un 'climat très pesant' selon un participant.
'[François Hollande] a dit que le mensonge d'un ministre, c'était un outrage pour la République et qu' partir de l , il fallait prendre toutes les décisions qui renforceraient notre volonté de cette République exemplaire, notamment (...)